Le Marsupilami condamne-t-il les événements qui
Le Marsupilami condamne-t-il les événements qui se sont déroulés le 23 Mars?
Ce jeudi 23 Mars, un des membres actifs du Marsupiale a violemment été molesté par une bande de gamins. Rassurez-vous, plus de peur que de mal mais un portable en moins et un manteau HS.
A t-il crié "à la bande de cailleras, aux sales jeunes de banlieues qui foutent toujours la merde alors que l'on se bat pour eux" ?
En est-il arrivé, après quelques bières, à la conclusion que "quand même c'est toujours des arabes et des noirs qui font l'coup" ?
ET BIEN NON.
Il serait bien trop facile de blâmer, réprimer et condamner ces jeunes, alors que l'on prône un meilleur partage des richesses, alors que l'on se bat pour un rééquilibrage de la société différent de celui qu'on nous propose: la loi sur l'égalité des chances.
Il est bon de rappeler que cette loi contre laquelle nous nous battons depuis un mois et demi est la réponse du gouvernement aux émeutes d'octobre-novembre 2005.
Ce qui s'est passé ce 23 Mars, et qui se reproduira peut-être lors de prochains rassemblements, n'est qu'un miroir, un concentré de ce qu'est la jeunesse Française.
D'un côté une jeunesse instruite, politisée, alerte, plutôt aisée (même si j'ose espérer que le mouvement étudiant ne se réduit pas à une bande de bobos), et de l'autre les déshérités, les exclus du système scolaire, les exclus du système tout simplement... Ces gamins qui ont compris que pour eux rien ne sert de lutter, qu'il vaut mieux se battre, se battre pour soi parce que l'autre il ne pense qu'à lui.
Et puis au bout du compte ce n'est rien qu'un "petit pauvre" qui a volé un "petit riche". Ce n'est rien qu'un jeune sans repère, sans espérance et sans avenir qui a volé un jeune qui, lui, s'est juré que l'avenir pouvait être différent, mais qui a aussi les moyens d'y croire...
Le Marsupilami se refuse donc de condamner les groupes de jeunes dits "casseurs", qui ont agressés un certain nombre de manifestants, lycéens comme étudiants, le 23 Mars, tout comme il c’était refusé de condamner les jeunes qui en octobre-novembre 2005, on crié leur haine contre cette France que l'on ose plus voir et leurs soif de justice (sociale?) ...
Le Marsupilami (tout simplement)